Mardi (15/03/05)
courant d'air
Juste un cousin qui a eu un accident de voiture.
Ne vous en faites pas.
Besoin de moi.
Je reviens dans un semaine.
Quitte la cabane familiale dans une heure.
A bientôt ;)
Ecrit par evan, à 19:41 dans la rubrique "Premiers Pas".
Lundi (14/03/05)
Le droit d'être fou
--> L'autre monde
J'ai rencontré un fille par l'intermédiaire d'un autre site qui m'a vraiment ému.
D'abord parce qu'on a traversé une phase similaire et qu'elle a tout comme moi, était dans un centre.
Ça peut choquer certains, d'apprendre cette partie là de ma vie maintenant. Mas oui, j'ai été diagnostiqué fous. J'ai passé deux mois de ma vie, et de mon plein grès, dans un centre avec des suicidaires, des fous, des gens qui s'arrachaient les cheveux, j'y suis même sortie avec une schizophrène.
C'est difficile d'entrer là, d'accepter ce qu'on est, en croyant, en y rentrant, qu'on le sera toujours.
Je ne sais pas dire si j'étais fou, je ne pense pas, j'étais très malade, surtout. Mon passage là bas ne m'a pas donné grand chose. J'y suis allé pour échapper à l'ambiance familiale de l'époque et j'en suis ressortie avec des cauchemars et quelques kilos de moins.
Même si pour d'autres, c'est une chance, un épaule, une écoute.
Il faut y entrer pour les bonnes réponses je suppose...
On ne peut pas imaginer, ce que c'est de vivre là dedans 24h/24... C'est un autre monde dont les occupants possedent eux aussi, chacun le leur. Ambiance morbide. J'ai mal au ventre, en y repensant.
Beaucoup de personne, surtout au lycée, me prenne pour un dingue, me reproche mon "incorrection", ma franchise mal placé, mon impulsivité, mes phrases sans queue ni tête, mon égocentrisme et toute sorte de choses inventé ou non.
A vrai dire, quand on est considéré comme fou, par tout le monde, parce que la société nous à collé cette étiquette, on peut se permettre, de l'être un peu.
Malgré ce qu'on peut penser, c'est la seule chose positive que ces deux mois m'ont apporté, le droit d'être fous, sans qu'on trouve ça bizarre.
C'est être un peu plus libre, en quelque sorte.
Libre de tout. Absolument.
C'est marrant quand même, de me dire que deux mois chez les fous, et deux ans de thérapie n'ont rien pu pour moi. Et qu'elle, en quelques mois, a changé ma vie, comme ça, sans rien faire d'autre qu'être elle même.
Ecrit par evan, à 17:30 dans la rubrique "Premiers Pas".
Vendredi (11/03/05)
ça me brûle l'interieur de l'âme
Je pense quand même qu'elle s'amuse bien, avec moi j'veux dire.
Je ne suis pas sûr de pouvoir vous dire si ça me dérange, ou non. Comme cette fois là, dans les greniers, ou elle m'embrasse, s'en va d'un "attend moi, j'arrive" et je la vois traverser la coure 5 minutes après, elle s'en va, ne revient pas...
C'est juste qu'elle le voit trop, que je l'attend.
Dans l'attente d'un mot, d'un geste, d'une attention. juste parce que je voudrais pouvoir être aussi spontané avec elle, qu'elle l'est avec moi. Mais seulement, je ne sais pas. Ça me parait déplacé, quand on voit la nature instable de notre pseudo relation.
Je voudrais juste parfois, me blottir là dans le creux de son cou, me cacher dans ses cheveux, pour avoir chaud. Et garder le reste. Je ne veux pas savoir le matin en arrivant si on va se parler ou non. Je ne veux pas prévoir de sortie. Je veux laisser le hasard, son humeur, mes envies faire le reste.
Je m'y perd...
Mais ça n'est pas nouveau einh, qu'on y perd la tête.
ahhh l'amour, ça vous prend par les orteils ça vous brûle l'intérieur de l'âme et ça vous consume, lentement. Le pire c'est qu'on trouve ça agréable...
Ecrit par evan, à 21:13 dans la rubrique "Premiers Pas" - Mise à jour : Vendredi 11 Mars 2005, 22:19.
Jeudi (10/03/05)
Juste parce que...
C'est nouveau pour moi, d'être content un peu tout le temps, un peu pour rien.
Juste parce que mon beau père n'est plus aussi présent et a finalement accepté qu'on ne sera jamais ce qu'il aurait voulu qu'on soit. J'en ai assez d'un père absent. Merci. Au revoir.
Juste parce que ma mère a réussit à alléger ses horaires, et qu'elle n'a plus qu'une seule garde de nuit. Déjà on voit qu'elle a moins de cerne, et c'est jolie.
Juste parce que la demi soeur commence à me piquer mes CD, et que ça me fait du bien aux oreilles de ne plus entendre du Natacha St Pierre et du Avril Lavigne tout la journée.
Juste parce que mes puces sont là. Et que celles là, elles existent vraiment.
Juste parce que Jade n'est pas comme les autres. Qu'elle ne sera jamais acquise. Et qu'elle a fait de ma vie un jeu. Qu'est ce qu'on se marre ;)
Juste parce que je suis amoureux, je l'avoue, un peu.
Juste parce que je suis fan de Blur.
Juste parce que Ryne écrit de jolie texte et que j'aime ça, lui faire de la pub, sur mon autre site (non, non, non, j'en parle pas, même pas à toi, petit ange)
Juste parce que que je me contente de "juste" et que j'aime bien, cette légèreté là.
Quand même, j'ai changé...
Ecrit par evan, à 21:01 dans la rubrique "Premiers Pas".
Mercredi (09/03/05)
Pour toi public (je deviens pathetique...)
J'ai jamais été très "solidaire", jamais aimé les sports d'équipes. J'aurais sûrement été un très bon patron au début du siècle. Tout pour ma gueule rien pour les imbéciles. C'est toujours comme ça, quand je connais pas les gens. Je les snob, un peu.
Et mon problème, c'est que dès que je me met à apprécier,quelqu'un, je m'inquiète pour lui/elle, je m'attache vite. La plupart des gens pourrait pensait que c'est rien de grave, de s'attacher aux autres. Que c'est plus un signe d'humanité qu'autre chose.
C'est juste que j'ai pas l'habitude. Je suis resté enfermé 1 ans et demi dans ma chambre, alors c'est pour dire que côtoyer autre chose que ma mère, c'était difficile.
C'est nouveau pour moi ce sentiment. Et je pense que j'ai peur de perdre les gens, un peu. Ça vient peut être de mon frère que j'ai aimé et perdu, ou ça n'a rien a voire.
Mon ange, mon papillon, et louloute. Trois filles en or, vraiment.
Peut être juste un poste pour vous le rappeler, me le rappeler.
Sinon Jade me surprend, ME prend, me jette, me fais rire, m'énerve, et surtout, ne m'ennuie jamais!
Ecrit par evan, à 19:31 dans la rubrique "Premiers Pas" - Mise à jour : Mercredi 9 Mars 2005, 20:31.
Dimanche (06/03/05)
Pourquoi tu me plais
23h30, samedi soir. Je prend le skate, le froid me bouffe les yeux, j'utilise mes jambes, à cause de la neige, le skate sous le bras. Je vais chez Cécile.
Je passe devant chez Jade, du monde, beaucoup, et Elle, surtout...
Je mime une "pause clope", je fais ça bien, y parait. Une clio rouge sors de son allée, ralentie, s'arrête à ma hauteur. "Tu montes?" "Je sais pas, je fume là..." "Ta gueule, tu montes."
Je me suis retrouvé dans un bar, avec des gens que je ne connaissais pas, et Elle, que je n'avais fait qu'imaginer, en faite.
Elle avait ses cheveux détachés, pour une fois, ils sont longs. Un haut bleu marine, qui laissait son dos libre, pour mes yeux.
Elle me provoque, je l'insulte, elle sourit, je l'admire.
On s'est retrouvé chez des amis de sa soeur, pour finir la soirée. On lui demande d'aller chercher un cd, en haut, elle peut choisir. Elle me demande de lui allumer la lumière en haut, elle a peur.
Je m'assois sur le lit, je regarde son dos, il est beau. Elle me regarde et me demande "Pourquoi je te plait?"
"Tu ne me plait pas, tu m'amuses, c'est tout" (menteur...)
Elle rit ( rit encore bel ange, s'il te plait...). Elle s'approche, me déstabilise d'un regard. Son parfum. "Pourquoi je te plait?" "Tu ne me plait pas". Sa bouche dans mon cou, son ventre réchauffe le mien.
J'ai l'envie brûlante de toucher ses lèvres, de lui dire qu'elle me plait parce qu'elle me provoque, parce qu'elle est lunatique, ailleurs, belle, troublante, agressive, dangereuse, déstabilisante, douce, intelligente, et pour son grain de beauté dans le creux du dos. Pour tout ça, mais non.
Mais j'ai envie de continuer à nier ce qui se voit si fort. Pour jouer encore, à ce jeu là...
Elle s'éloigne, met du Ray Charles, je me concentre sur les manteaux (ne pas la regarder, ne pas la regarder, son grain de beauté, non, ne pas la regarder...)
"Pourquoi je te plait?" "Tu ne me plais pas" "D'accord". Elle sort, le sourire aux lèvres, comme ci elle avait gagné un point. Elle me laisse tout seul. Elle me manque. Elle m'a eu...
On rentre. Chez elle je lui demande des cours de maths (une ruse, pour profiter d'elle, un peu, encore. "En haut au fond du couloir". Déçu. J'y vais seul.
Jolie chambre. Couleurs chaudes, bougies, photos, rangée. Je prend les cours. Je me dis que je suis con, je me dis que Cécile va faire la gueule, de l'avoir laissée seule ce soir. Je me dis qu'elle est jolie, quand même.
Elle est là, dans le couloir, et elle brille, presque.
Sa main effleure ma jambe, "Pourquoi je te plait?" je répond "Pourquoi je te plait?", ça la fait rire, encore. Elle est tout contre moi. Je voudrais juste refermer mes bras autour d'elle.
Et j'ai touché ses lèvres, sa joue, sa peau, son dos, ses longs cheveux, son cou. Comme un gosse qui n'a pas le droit.
Elle m'emmène dans sa chambre, sans que je ne quitte sa bouche, je ne peux pas.
Elle a mit du Damien Rice, ça l'a adoucie, c'était quelqu'un d'autre. Ses yeux n'avaient plus se voile, cette froideur que j'aimais. Mais j'aime cette facette là, aussi.
J'aime voir du beau dans la banalité, j'aime son grain de beauté, j'aime sa froideur, j'aime sa chaleur. J'aime qu'elle fasse de ma vie un film, un beau.
Je suis con...
Ecrit par evan, à 16:52 dans la rubrique "Premiers Pas".
Vendredi (04/03/05)
Joyeux 5 ans, ta mort.
Parce qu'il fallait y aller...
Il y avait Stéphane, 3ans. Noémie, 44 ans. Pierre, 89 ans. les autres. Et Thomas, 18 ans...
Troisième tombe, 10ème rangé à gauche. Il est jolie son lit sous la neige. Il aimait bien lui, qu'on fasse les gamins avec cette poudre, les rares fois où elle acceptait de tomber par chez nous. Alors je me dis que c'est son cadeau (ou le mien...)
Je pense que tout a été dit, avant, à son sujet. Ne pas remuer le couteau.
D'ailleurs ça va, étrangement heureux.
C'est juste qu'aujourd'hui plus qu'un autre jour, il me manque. Et je me dis qu'il a sans doute vécu plus que ce pauvre Stéphane, de seulement 3 ans. Que peut être, sa vie avait été vécu.
Et je me dis qu'il vit toujours, de toute façon, n'importe où, n'importe quand.
J'aime pas mon sentimentalisme. Mais pour lui...
Joyeux 5 ans, ta mort.
Montée la haut
Le ciel ne sera plus jamais
Aussi noir qu'il naît aujourd'hui
Comme un soleil ensorcelé
Tes yeux se perdent dans mes nuits
On n'était pas du même monde
Mais qu'est-ce que ça fait maintenant
Puisque les anges et les colombes
Se sont enfuis avec le vent
Depuis que t'es montée là-haut
Les anges n'ont jamais été plus beaux
Depuis que t'es montée là-haut
Ici moi je me sens toujours de trop
Paraît que t'étais une princesse
Moi je n'en ai jamais connue
Juste des larmes et des détresses
Et ma chanson un peu perdue
Si un jour tu veux redescendre
Sache que mon coeur est ouvert
Et qu'il saigne à n'en plus comprendre
Où est l'eden où est l'enfer
Depuis que t'es montée là-haut
Ecrit par evan, à 20:53 dans la rubrique "Premiers Pas".
Mardi (01/03/05)
Fierté mal placée
3-1 pour elle, balle perdue...
J'y suis allé,
Je me suis fait jeté,
Je suis rentré à pied
(Quel poète...). Comme ci je ne m'y attendais pas j'ai pris le risque immense d'aller voir Jade chez sa soeur... Conséquences très fâcheuses.
Il y a d'abord eu son air blasé en ouvrant la porte, comme ci elle attendait quelqu'un d'autre. Et puis le "Qu'est ce que tu veux? Des cours?"
Bon, on commence en force. J'ai tenté de reprendre une conversation plus saine, je n'ai pas relevé. Ajouté un léger "Juste rien d'autre à faire". Et puis le regard devenu rouge, elle m'a dit qu'on cherchait des donneurs de sang à la mairie, que ça devait être "plus intéressant"...
Mas je savais pas qu'elle aimait aussi la gentillesse...
Elle est ingérable et trop fluide et imprévisible et insaisissable, et...et...
Qu'est ce que je fais maintenant, j'attends? J'y retourne? Je passe la nuit sous sa fenêtre?
Et puis quoi encore, qu'est ce qu'il me prend d'être obéissant comme ça. Je laisse tombé point à la ligne.
Fierté mal placée, quand tu nous tiens...
Ecrit par evan, à 17:47 dans la rubrique "Premiers Pas".
Dimanche (27/02/05)
Peut être
J'ai du garder des gosses samedi soir. Ma mère s'acharne sur moi depuis que je lui ai dit vouloir quitter le pays après mon bac. Et elle me trouve boulot, sur boulot. Je vais finir par croire qu'elle veut m'occuper pour m'empêcher de réviser et que je ne l'ai pas, ce bac.
Mais j'avoue que cette semaine dans la sphère de la "vie active" m'a complètement sorti de ma vie d'ermite. Dire que c'était mieux serait exagéré, parce qu'on est toujours très à l'aise dans nos habitudes. Mais c'est ce que je voulais "un autre chose".
Et puis de voire cette maison totalement repeinte avec mon "collègue", ça m'a fait plaisir. J'ai jamais rien fait de mes 10 doigts, alors...
Avec tout ça j'ai moins le temps de penser à Jade, même si. Je n'ai pas encore osé aller chez sa soeur. Je ne sais pas à quoi m'attendre.
Elle aime les chaud/froid. Je ne sais pas si je vais me faire expulser, ou si...
A vrai dire, je ne sais même plus quoi attendre d'elle.
Lui demander ce qu'elle veut, et elle ne m'adresserait même plus la parole, peut être.
Ou alors il m'est plus facile de dire ça plutôt que d'admettre que je redeviens un gamin qui a perdu sa mère quand elle est là. Parce qu'elle est tellement... imprévisible.
Ecrit par evan, à 13:05 dans la rubrique "Premiers Pas".
Lundi (21/02/05)
Mais je suis
Je voudrais juste un peu d'air. Couper les ponts avec tout ce qui m'entoure. Profiter de banalités, lire parce que ça fait un moment que j'achète un livre par semaine et que je n'en ai ouvert aucun.
Je bosse chez un ami de ma mère toute cette semaine. Je peins des mûrs... Il y a un autre "peintre en herbe". Un Vietnamien de 21 ans. Un mec un peu con mais sympa.
Le genre de "mec bateau" qui embarque tout un tas de sirènes après un samedi soir en boîte et qui finallement n'y a gagné que des culs à la pelle, aucun cervellée (si on peut dire). Mais c'est une vie qui lui convient! Et on ne lui en voudra pas pour ça!
Tant qu'il y aura des connes pour se laisser avoir, pourquoi ne laisserons nous pas les cons s'en servir? (Je vais arrêter là ma théorie de la conne ou je risque de me faire incendier...)
Et puis ça m'amuse de l'écouter chanter de l'anglais alors qu'il en parle pas un mot "Yeh I love bewar the self home where" ça donnait ça à peu près! Et il me raconte la vie en bep mécanique, là ou j'aurais du être, sûrement, si le paternel ne m'avait pas obligé à prendre une voie plus scientifique...
Bref, on ne va pas y revenir. Après tout ça me servira peut être un jour d'avoir fait du général.
Juste pour dire que je ne sas pas quand je repasserais ici parce que j'ai une vie à remplir et des choses à faire de ces vacances. Comme si mon année sabbatique ne m'avait pas suffit...
J'ai de choses à remettre à leur place dans ma tête et il n'y a que l'éloignement pour savoir ce qu'il en ai vraiment, ce qui me manque, savoir quelles absences me blessent...
Besoin d'air frais, de plage et de couché de soleil, besoin d'elle aussi peut être.
C'est à ne plus me reconnaître avec mes envies à deux balles de poètes près pubère... Merci à l'ange pour ça.
Parce qu'il fallait bien que je me remette à vivre au lieu de ramper. A me persuader moi même que la vie pour moi c'était ça ou c'était rien, j'en étais presque arrivé à me croire. Et j'ai encore des progrès à faire pour être fréquentable.
Mais je suis, c'est déjà beaucoup
Ecrit par evan, à 17:37 dans la rubrique "Premiers Pas".